
Dans l’univers des cryptomonnaies, un « bull run » désigne une période atypique, rythmée par des envolées de prix pouvant surprendre même les investisseurs aguerris. Loin de se limiter à une série de hausses, ces phases dynamiques soulèvent de nombreuses questions et appellent, fatalement, une attention accrue à l’analyse des signaux du marché. Entre enthousiasme collectif et prudence nécessaire, comprendre les dessous de ce phénomène reste essentiel.
Loin d’être anecdotiques, les bull runs ont marqué durablement la perception du grand public vis-à-vis des actifs numériques. Dès qu’un nouvel épisode se profile, la tentation d’élargir ses placements surgit presque spontanément. Mais faut-il céder à l’euphorie ou, au contraire, redoubler de prudence ? Penchons-nous sur les bases : identifier un bull run n’a rien d’évident, surtout pour les débutants, et pourtant, de bons repères existent. Pour élargir votre horizon sur la finance moderne, découvrez également notre article dédié aux méga levées.
Dès qu’il est question de bull run, il s’agit bien d’une évolution persistante, parfois brutale, des prix à la hausse sur une période dont l’intensité peut désorienter les observateurs. Catapultés par des innovations technologiques, une confiance renouvelée ou des cycles longs, ces moments cristallisent la soif de rendement. Le marché crypto n’en est pas à son coup d’essai : l’épisode de 2017, où le bitcoin tutoie les 20 000 dollars, continue de hanter les mémoires. Quelques années plus tard, rebelote, la barre des 60 000 dollars est franchie, et avec elle, l’accélération des altcoins. Difficile d’ignorer la volatilité propre à cet univers !
À certains égards, la progression rapide des prix exerce un attrait irrésistible, non seulement chez les férus de trading, mais également auprès du grand public, séduit par la perspective de gains substantiels et de nouvelles opportunités. Que penser, alors, de cette énergie ? Peut-être est-ce la dimension imprévisible qui rend le bull run si singulier, marquant chaque cycle d’une empreinte différente et difficilement reproductible.
Un signe qui ne trompe quasiment jamais : quand l’activité d’échange monte en flèche, il se passe souvent quelque chose en coulisses. Durant l’année 2020, le bitcoin a connu une croissance remarquable du volume des échanges, un signal que les professionnels expérimentés surveillent de près. Sans surprise, cette montée du volume s’est traduite, quelques mois plus tard, par une hausse durable des prix. Certains débutants pensent que ce critère suffit, mais d’expérience, il doit toujours être croisé avec d’autres indices.
La crédibilité du secteur passe beaucoup par l’implication d’acteurs reconnus. Ainsi, lorsque des sociétés de la trempe de Tesla ou PayPal annoncent l’intégration d’une monnaie numérique, c’est toute une dynamique qui s’enclenche. Ce n’est qu’un des leviers, mais il ouvre la voie à une reconnaissance institutionnelle accrue, entraînant une hausse temporaire de la demande et donc des prix.
Des seuils bien identifiés agissent très souvent comme catalyseurs. Lorsque le bitcoin brise la résistance symbolique des 50 000 dollars, cette percée attire mécaniquement l’attention de nombreux négociants et particuliers. Nombreux sont ceux qui se décident à entrer sur le marché dans ces moments-là, à tort ou à raison.
Progressivement, les médias généralistes s’emparent du sujet quand la fièvre acheteuse gagne du terrain. Même ceux qui ne s’intéressaient pas aux cryptomonnaies jusque-là se sentent concernés, parfois victimes du fameux « FOMO ». Cette amplification médiatique accélère le processus déjà enclenché par la hausse, dans une spirale qui peut échapper à tout contrôle.
Un afflux massif de nouveaux intervenants, poussé par le sentiment de rater une opportunité, intensifie encore les mouvements. À titre d’exemple, beaucoup de particuliers investissent dans la précipitation, sans vraiment savoir pourquoi. Cette dynamique, souvent observée lors des cycles précédents, alimente l’accélération des prix, mais accentue aussi les risques de correction brutale.
L’apparition de produits financiers liés aux cryptos, comme les fonds négociés en bourse (ETF), modifie en profondeur l’accès au marché. L’approbation officielle de tels instruments s’accompagne généralement d’un regain d’intérêt, en particulier de la part des investisseurs institutionnels, contribuant à légitimer l’ensemble du secteur auprès du grand public.
Chaque réduction programmée de la récompense du minage (halving) s’accompagne de changements notables dans la dynamique de l’offre. L’histoire récente du bitcoin montre que ce mécanisme précède souvent des phases haussières, bien que l’ampleur des mouvements puisse varier d’un cycle à l’autre.
Dans l’excitation générale, la lucidité fait parfois défaut. Voici quelques précautions transmises par de nombreux spécialistes et tirées d’expériences vécues :
Bien souvent, ce sont justement ces règles de bon sens que nombreux oublient, emportés par l’enthousiasme de la hausse. Laisser de côté la gestion du risque demeure, encore aujourd’hui, l’une des erreurs les plus répandues lors des phases de marché tendues.
Savoir où situer ses objectifs financiers vaut mieux que d’attendre un sommet hypothétique. Décider à l’avance des points de sortie — que ce soit en cas de gain ou de baisse — facilite la prise de décision sous stress, moment où la pression peut jouer de mauvais tours.
Se concentrer uniquement sur un actif peut générer de la frustration, ou pire, d’importantes pertes. Répartir son capital sur divers types de cryptos, tels que de nouveaux tokens ou quelques produits dérivés comme les ETF crypto, permet souvent de mieux encaisser les soubresauts.
L’utilisation des stablecoins devient à ce titre une tactique courante pour sécuriser certains bénéfices, particulièrement lorsque le marché se tend ou s’emballe. Cette solution limite la tentation de tout réinvestir sans discernement.
Bien que l’instinct ait sa part, l’observation régulière des tendances, volumes et oscillateurs permet de vérifier ses intuitions et d’éviter l’effet de masse. En analysant de façon régulière, il devient plus simple de réagir aux signaux faibles.
Le retournement de tendance fait partie intégrante de l’histoire du marché crypto. Prendre conscience que la correction attend toujours au tournant incite à ne pas céder à la précipitation, mais aussi à sécuriser une partie de ses avoirs.
Retour sur un épisode connu : en 2017, plusieurs détenteurs de bitcoin, notant une exposition médiatique sans précédent et une envolée du prix quasi quotidienne, ont pris la décision de s’écarter du marché à la limite des 20 000 dollars. Ce choix, motivé par la prudence et une certaine expérience des cycles précédents, leur a permis de conserver leurs gains lors de la brutale baisse postérieure. Une illustration probante de l’intérêt d’observer les signaux faibles et de ne pas ignorer l’histoire récente.
L’analyse des cycles de halving intégré à une vision plus large demeure un atout considérable. Avec une approche méthodique, il devient possible d’anticiper les pics ou baisses à venir, quitte à ajuster sa stratégie en fonction de l’évolution des fondamentaux. Prudence et observation restent le duo gagnant pour comprendre où se situe le cycle. D’ailleurs, bien d’autres techniques issues du monde financier classique viennent enrichir les pratiques des investisseurs confirmés, preuve de la maturation progressive du secteur.
Si la perspective d’un nouveau cycle haussier séduit, elle exige surtout une détermination solide. Réussir dans cet univers suppose, presque toujours, de s’informer en continu, de questionner ses certitudes et d’affiner ses méthodes sans relâche. Dans cet écosystème où l’incertitude règne, mieux vaut éviter les erreurs d’impulsivité, privilégier la préparation et faire preuve d’un certain recul. Après tout, rien n’est jamais gravé dans le marbre et chaque opportunité, aussi prometteuse soit-elle, mérite une analyse adaptée. À chacun, dès lors, de se doter d’une stratégie à la hauteur de ses ambitions !
Sources :